/
/
  1. Accueil
  2. Ecrits & Publications
  3. Répétition et discussion : perspectives d’Ex-sistence - Intervention à Place Analytique
Retour

Répétition et discussion : perspectives d’Ex-sistence - Intervention à Place Analytique

Répétition et discussion : perspectives d’Ex-sistence

Pour Place Analytique du 26 juin 2023
Julie Mortimore Billouin

Voici quelques points que je souhaitais aborder avec vous ce soir concernant à la fois la question de la répétition, la question de la discussion et la question de l’association puisque ce soir il est question de vous présenter cette nouvelle association Ex-sistence que nous venons de fonder. Ex-sistence, je me mis alors à réfléchir, tranquillement, sur ce qu’en avaient élaboré Jacques Lacan et avant lui Martin Heidegger. Mais aussi sur ce qu’en diraient mes collègues, mes associés, Andrea, Carlos et Jean-Thibaut car ce dont je souhaitais finalement témoigner à l’occasion de la création d’Ex-sistence, c’est que ce n’est pas tant la somme mais l’association de quatre désirs, quatre singularités, quatre façons différentes de voir, de dire, de nommer et cela me tient particulièrement à cœur. J’avais même hâte d’entendre mes collègues et rien que cette expérience-là, d’un désir d’entendre un autre qui est là parce qu’il souhaite discuter, qu’il souhaite ouvrir à la discussion sa lecture, son désir, ses impasses aussi, je trouve cela très précieux. Je suis assez sûre que nous aurons quatre discours différents et c’est pour cette polyphonie-là que j’ai souhaité y mettre du mien dans cette association. C’est cela la marque de Place Analytique (PA), à présent soutenu par Ex-sistence. C’est aussi grâce à la création de cette association que nous pouvons nous retrouver ce soir dans cette salle, plus nombreux, plus confortables. Ex-sistence vient soutenir Place analytique.

Je précise que je n’ai pas participé du choix du nom de cette association, puisque j’ai pris le train en route si j’ose dire. J’ai souhaité m’y associer - puisque c’est bien de cela dont il s’agit – car leur désir déjà en route et leur démarche concrète d’avoir créé un espace de discussions ont rejoint le mien, mon désir qui à ce moment-là de mon existence, allait dans cette direction, celle de l’ouverture.

Andrea nous avait ouvert la voie lors de sa dernière intervention pour réfléchir à la question du groupe, analytique notamment, et de comment PA s’en distingue, volontairement. Des parcours qui ont été les nôtres, à nous 4 responsables mais aussi probablement à vous qui venez faire vivre l’espace ici, de ces parcours singuliers, a émergé le constat semblable de certaines impasses, dans des lieux différents mais au fonctionnement assez proche et s’est alors forgé un désir de faire Autrement. Le Autrement réside très clairement dans un désir de discussion et d’ouverture que beaucoup de groupes analytiques rendent impossibles. Il y a certaines évidences que même la psychanalyse, à savoir la discipline la mieux placée pour étudier ces fonctionnements-là (Freud nous avait déjà largement enseigné et mis en garde avec son Malaise dans la civilisation), malgré ce savoir précieux, même les groupes analytiques n’échappent pas à ce Réel : celui du fonctionnement du groupe. C’est aussi le Réel de la psychanalyse. Le groupe suppose toujours le leader, le maître, celui mis en lieu et place d’Idéal du Moi auquel se fond la masse. Ça se répète, inlassablement et les mêmes conséquences inévitables avec : uniformisation, identification et indifférenciation, imitation du chef de bande, effacement du sujet et de sa créativité, renforcement des inhibitions, création d’une langue nouvelle et d’un vocabulaire partagé par le groupe, extinction de toute forme de contradiction ou de débat. Le groupe et les phénomènes que je viens de citer sont à mon sens incompatible avec le désir.

Le lieu de discussion lui, garde ouvert la place vide nécessaire au désir. La place vide pourrait grossièrement se résumer en ceci : personne n’aura le dernier mot, personne n’aura raison ou tort, personne ne détient la maîtrise d’un discours, d’une technique, d’un enseignement. PA se fonde sur ce désir-là, celui de ne pas faire groupe, celui de n’exister que sur le désir même de discuter la chose psychanalytique, sans enjeu particulier. C’est une initiative parmi d’autres, même si nous constatons leur rareté, je crois qu’il est indispensable de témoigner aussi de l’humilité de cette démarche : Place Analytique n’a pas la prétention d’éradiquer ce Réel de la psychanalyse mais en sa constitution même, et dans son principe de fonctionnement, cette place prend la mesure des effets de groupe et propose délibérément de s’en décaler. PA est une proposition, une invitation, à la polyphonie des discours et des élaborations théoriques, une invitation à parler en son nom et pas au nom du groupe et d’une théorie qui prévaudrait sur une autre, une invitation à discuter des points de désaccord majeurs et ce avec respect, ce qui suppose de bien avoir admis que de vérité Une, il n’y a pas. Que chacun a, par sa lecture, son écoute, son inconscient, son chemin, un angle de vue différent, riche et en ce sens, il est le bienvenue à la discussion. Personnellement, je fais le pari d’une telle richesse. Cela est aussi possible par l’absence d’enjeu autre que celui de la discussion. Il n’est pas question de prétendre enseigner, former, faire Ecole. Et même si le rapport maître/élève est nécessaire un temps dans un parcours de formation, ce n’est pas le temps proposé par PA. Il n’y a ici pas ce genre de hiérarchie des membres. Et si effet de formation, d’enseignement ou de transmission il y a ici, c’est par voie de conséquence. Ce n’est pas un projet, ce n’est pas un enjeu institutionnel. Là aussi, les conséquences sur le désir sont toutes autres. Ainsi, celui qui par son travail aura enseigné un collègue pourra se voir lui-même enseigné par un autre collègue, puis un autre, et même si ces deux-là ne soutiennent pas forcément le même regard, la même théorisation, le même vocabulaire. J’insiste, ce qui fait enseignement ne peut être qu’une polyphonie de discours, puisque seule la polyphonie soutient une circulation : circulation des idées, des paroles, des concepts et aussi, point très important, circulation des places. Voilà un point majeur de distinction du groupe : chacun qui le souhaite peut s’engager une année à être responsable de PA, ou bien à participer au fonctionnement associatif d’Ex-sistence et l’idée est que les différents postes à responsabilités circulent. Nous y veillerons car c’est très important. Cela fait de PA un espace fragile, soumis au désir et à la fiabilité des participants.


Maintenant, un mot à propos du signifiant Ex-sistence.
Le groupe s’oppose radicalement à l’Existence puisque Ex-sistence, tel que l’a indexé Lacan, nous renvoie au-dehors. C’est une façon de nous avertir qu’il n’a pas que le sens qui compte, il n’y a pas que le visible qui compte, qu’il n’y a pas que les mots qui comptent mais aussi tout ce qui ne s’entend pas, ne se dit pas, ne se voit pas. C’est une leçon d’humilité que connaît quiconque a mené sa psychanalyse jusqu’à un certain point de désêtre.

En préparation pour vous parler ce soir, je laissais aller mon esprit à propos d’Existence. Son étymologie, ex – dehors, sistere – sortir de, tenir debout.
Me venait alors à l’esprit le parcours d’une cure, celui de se défaire du désir aliénant du désir de l’Autre, se déplacer de la place d’objet comblant l’autre, si grisante, si jouissive pour parvenir à parfois ce qui s’entend dans la clinique, non sans un certain désespoir (heureusement passager) : « mais alors, je ne sers à rien ». C’est cela, exactement. Le sujet ne sert à rien ni personne. Il ne sauvera pas l’autre, il n’évitera pas le monde de tourner en rond, il n’échappera pas à la mort.
Exister en tant que rien, voilà qui peut sonner dramatique pour celui qui ne l’a pas éprouvé dans sa cure analytique, dans sa chair même. Et pourtant, Lacan en parlait déjà dans le séminaire IX, L’Identification (évidemment, c’est bien d’identification dont il s’agit). Après avoir énoncé que le signifiant est ce qui représente le sujet pour un autre signifiant, il ajoute que le sujet lui est signe, « justement le signe de rien » (p.199). Rappelons que la théorie de Lacan soutient que par l’entrée dans le langage, le sujet y est à la fois représenté mais aussi exclu. Il se situe entre deux signifiants, il est insaisissable, il n’est qu’effet de signifié. Imaginez la perte que nous avons à entrer dans un tel code commun symbolique. Et pourtant, c’est la seule voie pour se faire entendre. Exister ne va pas sans s’extraire, de tout ce qui n’était que semblant, obstruction au vide, comblement par l’objet. Le sujet n’existe qu’à s’extraire et à considérer l’objet comme ce qui cause son désir et non comme ce qui le satisfait ou l’annule.

Cette extraction ne peut s’entrevoir qu’après un long cheminement et la figure du tore peut ici nous donner à réfléchir. Le tore – imaginez cette bouée – se compose d’un vide à l’intérieur du boudin circulaire et d’un trou central. Tandis que s’enroulent les demandes à l’intérieur du boudin circulaire – figurant ainsi le lieu de la répétition – ces répétitions en même temps font le tour du trou central. C’est ce que Lacan nomme le « centre extérieur » de la répétition[1] : puisqu’il est à la fois au centre (trou au milieu de la bouée) et à l'extérieur de ce qui se répète (dans le boudin circulaire). Ce centre extérieur ne peut se cerner, au mieux, qu'après un certain parcours. Mais qu’est-ce qui vient à se cerner ? Si le trou central figure le désir de l’Autre, qu’advient-il après ce tour ? Voire plusieurs. Est-ce les cercles de la demande, et donc la répétition, qui cessent ? Est-ce l’identification à l’objet phallique qui chute ?
 
Je laisse ces questions à la réflexion, à la discussion j’espère. Mais je pose néanmoins ceci qu’il me semble que c’est justement cette opération-là qui aboutit à ex-sister. C’est une forme d’extraction, de disjonction du sujet et de l’objet qu’il se fait pour l’autre (dans le fantasme) qui alors ne se sait plus concerné par le désir de l’Autre. Sans cette extraction, ce mouvement de sortir de, d’aller au-dehors, point d’existence. En dehors de quoi ? En dehors du fantasme qui aliène au désir de l’Autre et à l’objet. Cette extraction a des conséquences éthiques pour la vie du sujet.

Au moment où prenait forme mon texte, coïncidence ou non, une suite de consultations m’enseignait sur ce qu’est exister. La clinique n’est-elle pas toujours le meilleur enseignement ? Trois ou quatre patients d’une matinée tournoyaient autour de ce constat de « mais je n’existe pas en fait » et une constellation signifiante m’était donnée d’entendre. Exister, c’était tout aussi bien aller à l’aventure, aller en dehors, ailleurs, sortir mais aussi prendre le risque de, perdre le cocon, se débrouiller par soi-même, compter sur soi-même ou bien encore, être séparée du corps de la mère : tenir debout dans le monde, sans béquille. Sister hors de, littéralement c’est la définition même d’exister : tenir debout hors de.
Je crois que du travail reste à faire pour prendre la mesure de ce qu’est cette non-séparation (psychique évidemment) d’avec le corps de la mère et ceci que ce soit pour la névrose, psychose ou perversion. Cette question traverse chaque cure analytique : il y a un Réel ici tout à fait fondamental. Exister ce n’est pas vivre et encore moins naître, c’est assumer d’être là, mis au monde et responsable de son désir. C’est une véritable construction. Le fantasme est une de construction, mais il vient voiler le Réel en jeu.
 
Rappelons que nous devons à Françoise Dolto d’avoir retracé le parcours développemental de la libido à travers les différentes castrations symboligènes que l’enfant aura à traverser, si un Autre veut bien les lui offrir. Exister a à voir avec ces castrations (ombilicale, orale, anale, phallique puis œdipienne) traversées ou non, c’est-à-dire à l’accès, via un interdit énoncé, à une voie d’humanisation et d’autonomisation.

Une autre patiente commence sa séance en me disant qu’elle reste à travailler de chez elle, elle a l’impression de se punir. De quoi vous punissez-vous ? (silence) « D’exister ». S’en suit une association d’idées qui dévoile une identification au père et à la famille paternelle pour qui tout travail est laborieux, lourd. Sans enthousiasme ni joie de vivre. Sa grand-mère ne les laissait pas vivre et demandait toujours aux enfants de ne pas bouger. Comme si notre corps devait rester figé à un endroit me dit-elle. « Elle ne laissait pas vivre en dehors d’elle. Ça laisse des traces, sur la liberté de mouvement… ». Elle continue : « Vivre en dehors. En dehors ? Oui, je n’arrive pas à vivre en dehors de cet appartement. D’ailleurs c’est l’appartement de mon père, c’est vrai… comme si j’avais du mal à vivre en dehors de mes parents. Symboliquement, ça serait important d’en partir. D’aller vivre d’autres choses, de payer un loyer parce que là… je m’arrange avec moi-même. À un moment, je partirai. Ça signerait une prise de liberté. De ne plus être dépendante de mes parents. Et de me sentir capable de me tenir dans le monde, sans aide. »

Une autre patiente découvre, après des années de travail sur des inhibitions majeures, que dire non, c’est accepter d’être là. « C’est me donner cette possibilité. Laquelle ? D’exister ».

Pour finir, un dernier point de discussion, d’élaboration qui m’est venu en préparant ce texte. Je voulais vous le partager. Concernant l’entrée dans le langage, la fonction du langage, je dois dire qu’être mère de jeunes enfants m’enseigne au quotidien. Il faut dire que nous n’avons pas accès à ce genre de détail dans les cures, surtout celles d’adultes. Mon fils, âgé de 21 mois, s’affronte à l’entrée dans le langage. Grâce à lui, je constate dans la réalité du développement de l’être parlant comment le symbolique, le lieu de l’Autre tel que l’a théorisé Lacan, vient à soutenir l’absence et par là-même, l’existence. Imaginez un bébé que vous couchez, dans son lit, dans sa chambre, qui a à apprendre ce qu’est de s’endormir seul, sans la présence de cet Autre primordial, Inévitablement, pendant un certain temps, il rappelle mère ou père à ses côtés. Il appelle par des hurlements dénués de mots. L’accès au langage n’est pas encore là. Il rappelle la présence. La présence corporelle. C’est tout un apprentissage de lui faire supporter, petit à petit, de s’endormir seul, sereinement, sans l’exigence d’une présence à côté. Il y est parvenu il y a bien longtemps déjà mais alors que s’introduit l’entrée dans le langage, le voilà qu’il nomme, qu’il répète la suite de mots « maman, papa, parfois aussi le prénom de sa sœur ». C’est un jeu, c’est une mélodie joyeuse qui n’est pas sans rappeler le fort-da évidemment bien que là, il n’y ajoute aucun autre geste, ni aucun autre objet, que celui de la parole. Il répète, justement, dans une forme de mélodie, « maman, papa, maman, ma maman » et moi, je suis située au loin, je l’entends chantonner. Il ne m’appelle pas, il me convoque par les mots. C’est une sacrée différence. Que s’est-il donc passé entre le bébé qui crie pour qu’on vienne et celui qui chantonne paisiblement en nommant ? Ce que je me suis dit c’est que d’une certaine façon, le mot, le signifiant maman ou papa – et probablement tout l’éprouvé corporel qui va avec – fait exister une présence dans l’absence. C’est bien là toute la puissance du symbole, de faire exister la présence et l’absence au moyen du signifiant. Je ne suis pas là où il me nomme. Ce n’est plus nécessaire.
Comme si le symbole rendait supportable la distance, l’absence, et la séparation. Par le fait de me nommer, il troque le symbole à mon corps. Il peut s’en passer. Il peut compter sur une autre dimension, un autre champ, celui du symbolique, pour faire sans ma présence. J’existe pour lui malgré mon absence. Et la non-réponse à sa demande a donc trouvé une voie Autre, celle du langage et de la nomination.

Cette courte élaboration a trouvé une résonance au détour de séances d’une psychanalysante. Elle témoignait des empêtrements de la névrose avec la demande supposée de l’Autre et le devoir vorace de la satisfaire. Cette psychanalysante a rendez-vous avec un homme. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas connu ce genre de rencontre. Elle est au rendez-vous, son désir aussi mais elle constate en elle une retenue. Je l’invite à associer et rapidement lui vient à l’esprit son éducation très stricte et son père qui retenait les filles à la maison, quelque soit leur âge. Privée de sortie, de simple sortie amicale, il lui était rétorqué qu’il ne fallait pas qu’elle tombe enceinte. Cet interdit, qui a pourtant nourri sa colère et sa frustration, voilà qu’à présent elle se l’impose, elle-même, via la figure de son père. C’est une énigme pour elle, pourquoi répète-t-elle le schéma paternel ? L’interdit du père n’est plus d’actualité mais il vit à travers elle. Quel est alors le lien entre l’enfant qui, grâce au code symbolique du langage, apprend à supporter l’absence et l’adulte qui, en psychanalyse, témoigne de comment il fait exister en lui, la présence d’un Autre qui n’est plus ? Pas de meilleure illustration à mon sens que la maxime de Lacan selon laquelle l’inconscient est structuré comme un langage. C’est bien le langage qui affecte le sujet.

L’échafaudage même du fantasme n’est que langage, si nous considérons bien qu’au langage ex-siste le dire et donc, le Réel. Exister n’est que fonction du dire, émergence du dire, qui est tout autre chose que le dit, le sens ou la vérité. Je finirai par ceci que le dire de l’analyse advient justement par la coupure, coupure de la demande.
 
 
[1] Cf. les travaux de Nicolas Guérin qui, dans « L’interprétation résonnée » (Essaim, 2020/1, n° 44, pp. 57-65), reprend la question de la répétition mais aussi de l’interprétation au regard du « centre extérieur du langage » évoqué par Lacan dans « Fonction et champ de la parole et du langage » (1956).
Me contacter
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires
À découvrir
Consulter un psychologue à Paris 10
En savoir plus +

Psychothérapie et psychanalyse : quelles différences?

La psychothérapie est une démarche de réflexion et de questionnement sur un mal-être, un symptôme, et plus géné...
En savoir plus
Où trouver un thérapeute pour soigner stress Paris 10
En savoir plus +

Soigner les troubles anxieux avec une psychothérapie, une psychanalyse

L'anxiété est un affect, une émotion, comme le sont aussi la tristesse ou la joie. Autant...
En savoir plus
Cherche psychothérapeute proche Paris 75010
En savoir plus +

Qu'est-ce que la psychanalyse?

La psychanalyse, plus personne ne l'ignore aujourd'hui, est un moyen d'investigation du psychisme h...
En savoir plus
Écrire à Julie Billouin
create Me contacter