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Soigner les troubles anxieux avec une psychothérapie, une psychanalyse

L'anxiété est un affect, une émotion, comme le sont aussi la tristesse ou la joie. Autant vécues dans le registre psychique que sur le plan corporel, les émotions font partie intégrante de l'existence humaine. L'anxiété n'est donc pas en soi une maladie, même s'il s'agit souvent d'une émotion désagréable.

  

Les termes utilisés pour décrire les états anxieux sont nombreux, et d'ailleurs largement utilisés dans le langage usuel où ils reçoivent des significations variables et souvent imprécises (peur, stress, angoisse, anxiété, phobie, panique). Un certain consensus existe néanmoins en psychopathologie sur la définition qu'il faut leur donner.

  

La définition de l'anxiété donnée au début du 20ème siècle par P. Janet est celle qui est généralement retenue. L'anxiété est « une peur sans objet », ou plus précisément, sans objet réel, apparent ou défini. Autrement dit, l'anxiété peut être définie comme un sentiment de menace non fondé objectivement (en opposition à la peur).

 

L'angoisse, terme plus ancien que l'anxiété, était préférentiellement utilisée par les auteurs classiques pour désigner la dimension corporelle de l'anxiété, cette dernière renvoyant aux aspects psychologiques. Aujourd'hui la notion d'anxiété tend à recouvrir l'ensemble des phénomènes corporels et psychiques. Cela entraine cependant un appauvrissement du vocabulaire qui peut être regrettable. L'angoisse renvoie ainsi au ressenti corporel lors de l'anxiété. 

 

La phobie, par contre, est clairement distinguée de l'anxiété puisque, contrairement à cette dernière, elle porte sur un objet ou une situation. 

 

La panique désigne un état anxieux particulièrement intense.

  

Le stress est une notion apparue notamment dans les années 1930 lorsqu'un nouveau courant de pensée médicale sur l'anxiété nait avec Selye et sa théorie du stress. On entend par là l'ensemble des réactions spécifiques que manifeste un individu lorsqu'il est soumis à des facteurs d'agression.

 

L'anxiété a une valeur de mobilisation psychique, souvent créatrice, et ne devient pathologique que si les défenses qu'elle suscite enferment l'individu dans la répétition. Elle est présente dans l'ensemble des troubles psychiques, soit directement exprimée dans les symptômes, soit à l'arrière-plan lorsqu'elle est masquée par les défenses. Cependant il arrive qu'elle domine l'ensemble du tableau clinique, ce qui est le cas dans les crises angoisse et troubles paniques, l'anxiété généralisée, ou encore les phobies.

  

L'anxiété s'exprime dans deux registres : psycho-comportemental et somatique.

Au niveau psycho-comportemental, l'anxiété est une émotion désagréable qui se traduit par une sensation subjective de malaise et de tension interne. Les pensées de l'anxieux sont généralement orientées vers l'avenir et consacrées à forger des scenarii catastrophiques dont les thèmes sont des échecs (professionnels ou affectifs), la survenue d'une maladie, d'un accident, de problèmes financiers etc. Les représentations angoissantes sont fluctuantes, à la différence des idées obsédantes.

Au plan somatique, les symptômes sont variés. Ils correspondent dans l'ensemble à un hyper-fonctionnement du système nerveux autonome.

 

La présence de signes somatiques est constante lors des états anxieux. Ils sont même souvent au premier plan dans la plainte du patient, ce qui l'amène à consulter un psychologue-psychothérapeute.

 

 1) Crise d'angoisse et trouble panique 

 

Une crise d'angoisse (ou attaque de panique) survient par définition brutalement, avec le développement en quelques minutes d'un sentiment de malaise ou de menace intense échappant à la réassurance : crainte d'une catastrophe, de devenir fou, de mourir, de perdre le contrôle de soi... 

 

Des signes somatiques bien connus sont le plus souvent présents : pâleur, sensation d'étouffement, palpitation, vertiges, céphalées, sueurs, tremblements, sécheresse buccale, nausées, vomissements etc. L'individu garde une conscience critique du caractère non fondé de sa crainte mais cela ne le rassure pas. Au contraire, il angoisse d'être angoissé et ce cercle vicieux peut induire un sentiment de dépersonnalisation. Le paroxysme est atteint rapidement, et la crise ne dure pas plus de quelques heures, laissant un souvenir pénible avec l'appréhension d'un nouvel épisode.

  

Dans le trouble panique, les crises d'angoisse surviennent à répétition, de façon imprévisible, sans facteur déclenchant net.

  

2) Anxiété généralisée

  

Dans l'anxiété généralisée, les individus gardent un fond d'anxiété permanent pendant plusieurs mois ou années. Cette angoisse est « flottante », n'étant pas liée à un souci bien précis, mais elle peut se polariser transitoirement sur une situation plus déterminée comme la crainte d'un malheur pour un proche. L'individu a conscience de l'absence de danger objectif mais ne peut s'empêcher de ressentir un sentiment d'insécurité. Cet état s'accompagne de difficultés de concentration, d'irritabilité, d'hypervigilance, d'insomnie. Outre une tension musculaire constante, l'individu peut présenter des somatisations variées.

 

La classique névrose d'angoisse associe crises d'angoisse et anxiété généralisée.

  

3) Phobie

 

Une phobie se définit comme la crainte d'être en présence d'une situation extérieure déterminée, dénuée de dangerosité objective: l'angoisse est ici liée à un stimulus extérieur précis. L'individu a conscience du caractère excessif de son appréhension mais ne peut la surmonter. Une crise d'angoisse se déclenche en cas de confrontation à la situation redoutée, ce que l'individu anticipe, d'où l'adoption de conduites d'évitement, s'étendant progressivement jusqu'à devenir très invalidantes, et le recours à des objets contra-phobiques qui permettent à l'individu d'affronter la situation.

  

Trois types de phobies sont distinguée :

- l'agoraphobie : autrefois réservée à la crainte des espaces publics,l'agoraphobie désigne aujourd'hui la crainte de toute situation sans issue et sans secours facilement accessible (foules, files d'attente, stades, transports en commun …).

 

- les phobies sociales: elle sont liées à la crainte d'être exposé à l'observation d'Autrui. L'individu redoute de se comporter de façon humiliante ou embarrassante en public. L'évitement peut entrainer un retentissement social important.

 

- les phobies simples: ce sont toutes les phobies qui ne relèvent ni de l'agoraphobie, ni des phobies sociales. Leur liste est illimitée : acrophobie (peur des hauteurs), phobie du sang, stomatophobie (crainte des oins dentaires), phobie des injections, phobies d'animaux, phobie de l'orage, phobie de l'avion etc.

 

On parle de névrose phobique lorsque les symptômes phobiques dominent le tableau et sont durables, avec un retentissement important. On retrouva assez souvent une inhibition sociale malgré le désir de relations de l'individu. Cependant, les symptômes phobiques surviennent très souvent dans d'autres contextes qu'une névrose phobique, tels que la dépression, la schizophrénie, la névrose obsessionnelle, l'hystérie etc.

 

La grande fréquence des phobies et la variété de leurs contextes de survenue reflètent l'efficacité psychique du processus de défense par déplacement, qui sous-tend le symptôme. L'investissement d'un objet est transféré vers un objet substitutif lié par association, mais moins conflictuel (même s'il suscite une crise d'angoisse). Malgré l'absurdité apparente, le symptôme phobique a toujours une signification dans l'espace subjectif de l'individu. D'où l'intérêt d'une rencontre avec une psychothérapeute-psychanalyse qui permettra à l'individu de parler librement ses pensées grâce à la règle de l'association libre. C'est grâce à cette règle fondamentale de la psychanalyse que l'individu parviendra à sa guérison psychique.

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