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La frustration en psychanalyse

 

La frustration

Elle est au fondement du complexe d’Œdipe. L'agent est la mère, sous la forme où elle apparaît dans le jeu du Fort - da, comme présence-absence, c'est à dire sous une forme symbolique, tel est l'élément nouveau qui clôt le sevrage. Elle n’est plus la mère toute-puissante du temps du sevrage, susceptible de satisfaire le sujet avec l'objet. Elle entre désormais dans la dialectique du don, ce qui implique déjà un échange, soit encore quelque chose qui implique qu'elle n'ait pas tout, qu'elle ne soit pas toute-puissante soit encore, qu'elle désire quelque chose.

L’illustration de ce complexe d’intrusion est celle de l’arrivée d’un frère ou d’une sœur. La frustration suppose l'introduction du tiers imaginaire qui empêche l’enfant d’avoir la mère toute à lui.

 

Que l'enfant doive donner ce qu'il n'a pas à sa mère qui en manque est à proprement parlé ce qui constitue le premier étage de la castration : « L'enfant s'engage dans la voie de se faire lui- même objet trompeur »[1].

 

Le manque est imaginaire et la frustration est du domaine de l’envie. C’est parce que je vois quelque chose que l’autre a que je vais imaginer qu’il est possible de le posséder. L’objet est réel. C’est parce que l’enfant voit que le père possède la mère qu’il en est frustré. L’agent de la frustration est le père symbolique car il s’interpose symboliquement entre l’enfant et la mère.

 

[1] Lacan, J. Le séminaire, livre IV. La relation d’objet, Paris, Ed. du Seuil, 1994, p. 194.

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